Ces grandes dames du droit

L’époque où les femmes devaient se battre et faire montre d’une détermination à toute épreuve pour devenir membre du Barreau et accéder à la profession n’est pas si lointaine. 1942 pour être plus exacte est l’année où les choses ont commencé à basculer. Cette année marque l’admission au Barreau du Québec de Me Marcelle Hémond, Me Suzanne Raymond-Filion, Me Élisabeth C. Monk et Me Constance Garner-Short, les premières femmes à y avoir été reçues. Moins d’un siècle plus tard, elles sont 15 651 à faire partie du Barreau contre 12 866 hommes.

Sans conteste, cette statistique démontre le chemin parcouru et atteste des nombreux plafonds de verre brisés. Il ne fait aucun doute que nous sommes toutes et tous redevables du travail acharné, du talent et de l’ambition de ces grandes dames du droit qui ne se sont pas laissées abattre par les embûches et les iniquités qui parsemaient leur chemin. La liste de celles qui pourraient s’y retrouver est longue!

Y figureraient certainement Thérèse Lemay-Lavoie, première femme juge nommée au Québec, puis Réjane Laberge-Colas la première à avoir été nommée à une cour supérieure au Canada, soit à la Cour supérieure du Québec et enfin, Claire L’Heureux-Dubé la première femme juge à la Cour d’appel du Québec, cette dernière deviendra plus tard magistrate à la Cour suprême du Canada, ainsi que Louise Mailhot, la première juge nommée à la Cour d’appel du district de Montréal. À l’extérieur de la belle province, il y aurait bien évidemment Bertha Wilson, première femme nommée à la Cour suprême du Canada, Beverley McLachlin, la première à avoir occupé la fonction de juge en chef de cette même Cour et sans l’ombre d’un doute la fameuse RBG!

Cette très brève énumération centrée principalement sur l’accomplissement des femmes au sein de la magistrature est très loin de pouvoir rendre hommage à toutes celles qui se sont démarquées à titre d’avocate ou de magistrate. Chacune à leur façon se sont démenées pour des causes qui leur tenaient à cœur et ont contribué indéniablement à l’avancement du droit et à ouvrir le chemin pour leurs consœurs. La reconnaissance et l’admiration que je voue à toutes ces femmes sont sans borne.

Sur une note très personnelle, l’une des femmes qui m’a toujours grandement inspirée par ses accomplissements, son implication et son dévouement envers la justice est Me Louise Arbour. Après avoir été admise au Barreau en 1971, Me Arbour a brillé par son excellence, son éthique et sa détermination à toute épreuve qui l’ont amenée à briser plusieurs plafonds de verre. Juge à la Cour suprême de 1999 à 2004, elle s’est principalement démarquée par son travail aux Nations unies et dans le monde du droit international.

De 1996 à 1999, elle fut procureure en chef des Tribunaux pénaux internationaux pour l’ancienne Yougoslavie et pour le Rwanda. Nul besoin ici de souligner l’ampleur de la tâche et le travail ardu associé à ce rôle. Ne reculant devant rien, elle a réussi à déposer la première inculpation pour crimes de guerre d’un chef d’État en exercice, le président Slobodan Milosevic. C’est d’ailleurs au sein des Nations unies qu’elle poursuit sa carrière suite à son passage à la Cour suprême. Sa grande compréhension de la politique internationale et sa volonté de défendre les droits et libertés de tout un chacun l’ont amenée à prendre des positions impopulaires auprès des dirigeants des États. Quitte à déplaire, elle préférait dénoncer.

Il ne s’agit là que de quelques-uns de ces grands accomplissements qui font de Me Arbour, une grande dame du droit, faisant partie de ces pionnières qui ont ouvert un peu plus loin le chemin pour leurs consœurs. C’est d’ailleurs avec cette intention de souligner le travail des femmes juristes, qui ne l’oublions pas forment la majorité des membres du Jeune Barreau de Montréal, que l’ExtraJudiciaire vous présente cette édition de décembre. 

À mon humble avis, l’un des plus grands apports des femmes à la profession aura été d’y amener de la diversité, et une perception différente sur le droit, oh combien nécessaire pour ouvrir la profession sur notre société. Ce que la profession gagne en ouverture et en diversité, toute la société en bénéficie dans la qualité des conseils et des services juridiques reçus.

Sans conteste, cette statistique démontre le chemin parcouru et atteste des nombreux plafonds de verre brisés. Il ne fait aucun doute que nous sommes toutes et tous redevables du travail acharné, du talent et de l’ambition de ces grandes dames du droit qui ne se sont pas laissées abattre par les embûches et les iniquités qui parsemaient leur chemin. La liste de celles qui pourraient s’y retrouver est longue!

Y figureraient certainement Thérèse Lemay-Lavoie, première femme juge nommée au Québec, puis Réjane Laberge-Colas la première à avoir été nommée à une cour supérieure au Canada, soit à la Cour supérieure du Québec et enfin, Claire L’Heureux-Dubé la première femme juge à la Cour d’appel du Québec, cette dernière deviendra plus tard magistrate à la Cour suprême du Canada, ainsi que Louise Mailhot, la première juge nommée à la Cour d’appel du district de Montréal. À l’extérieur de la belle province, il y aurait bien évidemment Bertha Wilson, première femme nommée à la Cour suprême du Canada, Beverley McLachlin, la première à avoir occupé la fonction de juge en chef de cette même Cour et sans l’ombre d’un doute la fameuse RBG!

Cette très brève énumération centrée principalement sur l’accomplissement des femmes au sein de la magistrature est très loin de pouvoir rendre hommage à toutes celles qui se sont démarquées à titre d’avocate ou de magistrate. Chacune à leur façon se sont démenées pour des causes qui leur tenaient à cœur et ont contribué indéniablement à l’avancement du droit et à ouvrir le chemin pour leurs consœurs. La reconnaissance et l’admiration que je voue à toutes ces femmes sont sans borne.

Sur une note très personnelle, l’une des femmes qui m’a toujours grandement inspirée par ses accomplissements, son implication et son dévouement envers la justice est Me Louise Arbour. Après avoir été admise au Barreau en 1971, Me Arbour a brillé par son excellence, son éthique et sa détermination à toute épreuve qui l’ont amenée à briser plusieurs plafonds de verre. Juge à la Cour suprême de 1999 à 2004, elle s’est principalement démarquée par son travail aux Nations unies et dans le monde du droit international.

De 1996 à 1999, elle fut procureure en chef des Tribunaux pénaux internationaux pour l’ancienne Yougoslavie et pour le Rwanda. Nul besoin ici de souligner l’ampleur de la tâche et le travail ardu associé à ce rôle. Ne reculant devant rien, elle a réussi à déposer la première inculpation pour crimes de guerre d’un chef d’État en exercice, le président Slobodan Milosevic. C’est d’ailleurs au sein des Nations unies qu’elle poursuit sa carrière suite à son passage à la Cour suprême. Sa grande compréhension de la politique internationale et sa volonté de défendre les droits et libertés de tout un chacun l’ont amenée à prendre des positions impopulaires auprès des dirigeants des États. Quitte à déplaire, elle préférait dénoncer.

Il ne s’agit là que de quelques-uns de ces grands accomplissements qui font de Me Arbour, une grande dame du droit, faisant partie de ces pionnières qui ont ouvert un peu plus loin le chemin pour leurs consœurs. C’est d’ailleurs avec cette intention de souligner le travail des femmes juristes, qui ne l’oublions pas forment la majorité des membres du Jeune Barreau de Montréal, que l’ExtraJudiciaire vous présente cette édition de décembre. 

À mon humble avis, l’un des plus grands apports des femmes à la profession aura été d’y amener de la diversité, et une perception différente sur le droit, oh combien nécessaire pour ouvrir la profession sur notre société. Ce que la profession gagne en ouverture et en diversité, toute la société en bénéficie dans la qualité des conseils et des services juridiques reçus.