La bienveillance en action, au-delà du phénomène de mode

UN PETIT MOT POUR ME PRÉSENTER

Cette édition d’août est ma première en tant que rédacteur en chef de l’ExtraJudiciaire. Une édition particulièrement d’actualité en raison du sujet dont elle traite, soit la bienveillance.

Pour celles et ceux qui ne me connaissent pas, je souhaiterais prendre quelques lignes pour me présenter. Je m’implique au sein du comité ExtraJudiciaire depuis 2016. Je me souviendrai toujours de la soirée du Jeune Barreau de Montréal (JBM) au Vieux-Port où on m’a proposé d’écrire mon premier article qui portait sur le débat juridique et politique autour du burkini, notamment au Québec. Jamais je n’aurais cru que, depuis, j’allais écrire environ 30 articles pour cette revue ou que j’allais en devenir le rédacteur en chef.

Après tant d’années, c’est à moi d’assumer ce rôle, lequel a été mené avec brio pendant trois ans par Me Éloise Côté et, avant elle, par tant d’autres personnes inspirantes, comme Me Marguerite Tchicaya et Me Véronique Gaudette. Je tiens à les remercier, car elles sont une source particulière d’inspiration pour moi et c’est grâce à leur aide et à leurs conseils que je peux aujourd’hui occuper à mon tour ce mandat. Je suis d’ailleurs très touché pour la confiance qui m’a été accordée pour que je succède à Me Éloise Côté à ce poste.

À nos bénévoles actuels.le.s et futur.e.s, j’ai hâte de vous écouter et de partager nos idées lors des réunions. Aux nouveaux.elles bénévoles, j’ai hâte de vous rencontrer et j’espère, à titre de rédacteur en chef, pouvoir vous permettre de vous épanouir comme moi j’ai pu m’épanouir avant vous.

LA BIENVEILLANCE AU SEIN DE LA PROFESSION
Comme le veut la tradition, l’édition d’août souligne le mandat de la nouvelle présidente. Comme vous le savez probablement, Me Alexandra Paquette est désormais la présidente du JBM, succédant ainsi à Me Mathieu Jacques. Nous le remercions d’ailleurs pour son travail acharné lors de son mandat.

Comme le programme de la nouvelle présidente s’articulera autour du thème de la bienveillance et de la diversité et comme nous pouvons toutes et tous devenir « Maîtres de la bienveillance »1, nous avons décidé de nous concentrer sur ce thème pour cette présente édition. Il s’agit en effet d’un sujet plus que jamais d’actualité. Ainsi, certains de nos auteur.e.s analysent le sujet sous différents angles et nous espérons pouvoir vous aider à mieux le comprendre.

La bienveillance et l’importance que certain.e.s y accordent peuvent nous sembler récentes. En effet, on voit de plus en plus d’entreprises et d’organismes qui intègrent l’idée de la bienveillance en leur sein partout à travers le Québec et ailleurs dans le monde. Or, cette vertu, ce désir du bonheur de son prochain, a été étudiée par de nombreux philosophes au fil des siècles, dont l’écossais David Hume au XVIIIe siècle2.

Quoi qu’il en soit, après tant d’années à nous oublier mutuellement, à exiger plus de nous-mêmes et d’autrui, et surtout après deux années de pandémie, nous, la communauté juridique, devons regarder les choses autrement. Nous devons porter une attention particulière au bien-être de nos confrères et de nos consœurs. Après tout, nous faisons toutes et tous partie de la grande famille juridique montréalaise et québécoise.

La bienveillance doit donc guider notre travail au quotidien, car c’est ce qui fait en sorte que notre communauté juridique reste harmonieuse et solidaire. En ce sens, la bienveillance n’est pas qu’un simple mot à la mode ou un slogan. C’est un appel à l’action pour faire autrement.

Ayant ceci à l’esprit, je vous souhaite une bonne lecture!

  1. Alexandra Paquette, « Programme 2022-2023 », en ligne : Jeune Barreau de Montréal https://ajbm.qc.ca/wp-content/uploads/2022/06/programme-presidence-2022-2023-1.pdf.
  2. Voir notamment David Hume, A treatise of human nature, Oxford, Oxford University Press, 1978, et David Hume, An enquiry concerning the principles of morals, Oxford, Clarendon Press, 2007.