La langue française, notre fierté, notre identité

Le 17 août dernier, Statistique Canada publiait les résultats de son recensement démontrant que le poids du français continuait de reculer au Québec et dans l’ensemble du pays. Au Québec, les personnes ayant le français comme langue maternelle est passé de 77,1% à 74,8% de 2016 à 2021 au Québec. Au Nouveau-Brunswick, province officiellement bilingue, c’est désormais moins d’un tiers de la population. Dans le reste du Canada, en Ontario, au Manitoba, c’est désormais seulement entre 3% et 5% d’habitant.e.s qui ont le français comme langue maternelle. Autant dire qu’hors-Québec, presque plus personne n’y aura le français comme langue maternelle dans deux recensements.

Il faut se faire à l’idée que les fédéraux ne feront rien pour nous, tout comme lorsque Trudeau feint de s’émouvoir du fait que plusieurs communautés n’aient pas accès à l’eau potable, alors que rien n’est fait d’élections en élections, malgré de belles promesses électorales. De la même façon, son dernier gouvernement minoritaire avait dit qu’il allait réformer la loi sur les langues officielles, probablement pour amadouer l’opposition, puis il a attendu que le projet de loi tombe au feuilleton lorsqu’il a lui-même déclenché des élections anticipées dans le but avoué d’obtenir une majorité. Pendant ce temps-là, il conteste la décision de la Cour du banc de la Reine du Nouveau-Brunswick qui a déterminé que la nomination d’une lieutenant-gouverneure unilingue est inconstitutionnelle.

Le 17 août dernier, Statistique Canada publiait les résultats de son recensement démontrant que le poids du français continuait de reculer au Québec et dans l’ensemble du pays. Au Québec, les personnes ayant le français comme langue maternelle est passé de 77,1% à 74,8% de 2016 à 2021 au Québec. Au Nouveau-Brunswick, province officiellement bilingue, c’est désormais moins d’un tiers de la population. Dans le reste du Canada, en Ontario, au Manitoba, c’est désormais seulement entre 3% et 5% d’habitant.e.s qui ont le français comme langue maternelle. Autant dire qu’hors-Québec, presque plus personne n’y aura le français comme langue maternelle dans deux recensements.

La question du français, vitale à l’existence de la seule nation francophone d’Amérique, est cruciale dans l’élection du prochain Gouvernement québécois le 3 octobre prochain pour plusieurs raisons.

ÉLECTION PROVINCIALE
Si le gouvernement caquiste a fait plusieurs pas dans la bonne direction avec son projet de loi 96 qui amende la Charte de la langue française (loi 101), les démographes s’entendent pour dire que les mesures entreprises sont insuffisantes pour renverser l’érosion du français au Québec. Sans surprise, les groupes de défense de la communauté anglo-québécoise sont montés aux barricades ; certain.e.s qualifiant même cette loi de «nouvelle Gestapo», rien de moins ! Plus sérieusement, en date du 9 septembre 2022, 41 des 48 syndicats de professeur.e.s de Cégeps demandent l’application de la loi 101 au niveau post-secondaire, ce que refuse tant le Gouvernement sortant que Québec solidaire, qui se targue souvent d’être une courroie de transmission du mouvement syndical. Or, il faut des mesures fortes, comme celles de Camille-Laurin en 1977, pour inverser la tendance lourde et assimilatrice de l’anglais et le cégep en français est le genre de mesures requises par l’urgence de la situation. François Legault se résoudra-t-il enfin à notamment appliquer la loi 101 aux cégeps, une des mesures structurantes à sa disposition pour freiner la valorisation de plus en plus excessive de l’anglais chez les jeunes francophones ?

AU NIVEAU FÉDÉRAL
À son habitude, Ottawa se dit «préoccupé» mais ne fait rien pour enrayer la situation. Au-delà des paroles vides du gouvernement Trudeau, ce dernier n’agirait pas autrement s’il souhaitait continuer l’œuvre d’assimilation des francophones débutée par Durham et perpétuée par McDonald et cie.

La question du français, vitale à l’existence de la seule nation francophone d’Amérique, est cruciale dans l’élection du prochain Gouvernement québécois le 3 octobre prochain pour plusieurs raisons.

ÉLECTION PROVINCIALE
Si le gouvernement caquiste a fait plusieurs pas dans la bonne direction avec son projet de loi 96 qui amende la Charte de la langue française (loi 101), les démographes s’entendent pour dire que les mesures entreprises sont insuffisantes pour renverser l’érosion du français au Québec. Sans surprise, les groupes de défense de la communauté anglo-québécoise sont montés aux barricades ; certain.e.s qualifiant même cette loi de «nouvelle Gestapo», rien de moins ! Plus sérieusement, en date du 9 septembre 2022, 41 des 48 syndicats de professeur.e.s de Cégeps demandent l’application de la loi 101 au niveau post-secondaire, ce que refuse tant le Gouvernement sortant que Québec solidaire, qui se targue souvent d’être une courroie de transmission du mouvement syndical. Or, il faut des mesures fortes, comme celles de Camille-Laurin en 1977, pour inverser la tendance lourde et assimilatrice de l’anglais et le cégep en français est le genre de mesures requises par l’urgence de la situation. François Legault se résoudra-t-il enfin à notamment appliquer la loi 101 aux cégeps, une des mesures structurantes à sa disposition pour freiner la valorisation de plus en plus excessive de l’anglais chez les jeunes francophones ?

AU NIVEAU FÉDÉRAL
À son habitude, Ottawa se dit «préoccupé» mais ne fait rien pour enrayer la situation. Au-delà des paroles vides du gouvernement Trudeau, ce dernier n’agirait pas autrement s’il souhaitait continuer l’œuvre d’assimilation des francophones débutée par Durham et perpétuée par McDonald et cie.

QUID DU BARREAU ?
Pour sa part, dans cette lutte linguistique, après avoir pris une demande en justice pour faire invalider toutes les lois du Québec parce que cellulaire était traduit par electronic device dans le Code de la sécurité routière en 2018, le Barreau du Québec récidive et préfère agir en valet des Anglais quand il conteste la loi 96 en disant que cela cause un préjudice irréparable aux pauvres entreprises unilingues anglophones qui se verraient alors obligées de traduire leurs procédures en français. Bien sûr, le Barreau du Québec omet de se soucier du sort des justiciables unilingues francophones (et des avocat.e.s unilingues francophones) qui, depuis toujours, doivent traduire à leurs frais les procédures en anglais qu’ils se font signifier. Quand ce sont des francophones qui se battent pour leurs droits linguistiques, c’est du chignage mais là, quand ce sont les anglophones qui se plaignent, il faut protéger leurs droits constitutionnels ! C’est vrai que dans le dernier cas, ça touche les clients des grands bureaux du centre-ville… Un bel exemple de protection du public à deux vitesses par le Barreau.

Bref, la défense de la langue française au Québec, et plus particulièrement à Montréal, est cruciale à notre existence collective. Si le 8 septembre 1760, les Français ont capitulé et livré la ville de Montréal aux Anglais, il est important que le 3 octobre 2022, nous prenions une bonne dose de courage, que nous ne capitulions pas et que nous élisions un gouvernement qui défendra la langue du plus grand village des irréductibles gaulois d’Amérique. En attendant que par suite du décès d’Elizabeth II, il prenne l’envie au peuple québécois de se doter d’un pays. La Reine est morte, vive la République !

Il faut se faire à l’idée que les fédéraux ne feront rien pour nous, tout comme lorsque Trudeau feint de s’émouvoir du fait que plusieurs communautés n’aient pas accès à l’eau potable, alors que rien n’est fait d’élections en élections, malgré de belles promesses électorales. De la même façon, son dernier gouvernement minoritaire avait dit qu’il allait réformer la loi sur les langues officielles, probablement pour amadouer l’opposition, puis il a attendu que le projet de loi tombe au feuilleton lorsqu’il a lui-même déclenché des élections anticipées dans le but avoué d’obtenir une majorité. Pendant ce temps-là, il conteste la décision de la Cour du banc de la Reine du Nouveau-Brunswick qui a déterminé que la nomination d’une lieutenant-gouverneure unilingue est inconstitutionnelle.

QUID DU BARREAU ?
Pour sa part, dans cette lutte linguistique, après avoir pris une demande en justice pour faire invalider toutes les lois du Québec parce que cellulaire était traduit par electronic device dans le Code de la sécurité routière en 2018, le Barreau du Québec récidive et préfère agir en valet des Anglais quand il conteste la loi 96 en disant que cela cause un préjudice irréparable aux pauvres entreprises unilingues anglophones qui se verraient alors obligées de traduire leurs procédures en français. Bien sûr, le Barreau du Québec omet de se soucier du sort des justiciables unilingues francophones (et des avocat.e.s unilingues francophones) qui, depuis toujours, doivent traduire à leurs frais les procédures en anglais qu’ils se font signifier. Quand ce sont des francophones qui se battent pour leurs droits linguistiques, c’est du chignage mais là, quand ce sont les anglophones qui se plaignent, il faut protéger leurs droits constitutionnels ! C’est vrai que dans le dernier cas, ça touche les clients des grands bureaux du centre-ville… Un bel exemple de protection du public à deux vitesses par le Barreau.

Bref, la défense de la langue française au Québec, et plus particulièrement à Montréal, est cruciale à notre existence collective. Si le 8 septembre 1760, les Français ont capitulé et livré la ville de Montréal aux Anglais, il est important que le 3 octobre 2022, nous prenions une bonne dose de courage, que nous ne capitulions pas et que nous élisions un gouvernement qui défendra la langue du plus grand village des irréductibles gaulois d’Amérique. En attendant que par suite du décès d’Elizabeth II, il prenne l’envie au peuple québécois de se doter d’un pays. La Reine est morte, vive la République !