L’environnement, l’affaire de tous

« Si nous unissons nos forces maintenant, nous pouvons éviter une catastrophe climatique. Mais, comme le montre clairement le rapport d’aujourd’hui, il n’y a pas de temps à perdre ni d’excuses à trouver. » C’est ce qu’a affirmé Antonio Guterres à la sortie du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (ci-après « GIEC ») début avril. L’ensemble de son discours ne laissait place à aucun doute, tout comme le rapport d’ailleurs, il y a une réelle urgence d’agir.

Lorsque le GIEC parle d’urgence d’agir, il ne s’agit pas de poser des actions dans quelques années, mais bien maintenant, ou encore mieux, hier! C’est aussi peu que trois ans qu’il nous reste pour réduire de façon drastique nos émissions de gaz à effet de serre. Le groupe d’experts indépendants estime que si ces émissions plafonnent en 2025 et diminuent par la suite, il nous sera possible de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, ce qui constitue le scénario le plus optimiste.

Nul besoin de souligner que, pour y parvenir, nos gouvernements devront faire montre de beaucoup plus de bonne volonté qu’ils ne l’ont fait lors de la dernière COP à Paris. Dans les recommandations de ce rapport, il est notamment question de mettre un frein à notre dépendance aux énergies fossiles. Notre belle planète ne pourra survivre à plus d’installations exploitant ces ressources et usant de ces énergies. S’il revient à nos gouvernements de limiter, voire de cesser les investissements en la matière, une part de la responsabilité nous incombe dans nos choix de consommateur.trice.s et nos choix de mode de vie.

Parmi les autres recommandations, le GIEC suggère d’adopter autant que possible une alimentation flexitarienne, c’est-à-dire une alimentation où la viande est peu présente et où les produits d’origine végétale ont la belle part. Là aussi, une part de l’exécution nous revient en tant que consommateur.trice.

Il nous est facile de modifier certaines habitudes alimentaires et de faire de meilleur choix lorsque vient le temps d’acheter de la viande. Plutôt que d’acheter une viande provenant d’un élevage industriel, pourquoi ne pas prioriser une viande bio provenant d’un petit éleveur? Privilégier la qualité plutôt que la quantité est certainement une meilleure pratique environnementale, mais aussi une meilleure pratique pour notre santé globale.

En tant que consommateur.trice, nous pouvons certainement avoir un impact positif dans la lutte aux changements climatiques. Choisir des objets de qualité, durables, et provenant de sources renouvelables lorsque nous optons pour du neuf, est une belle façon de limiter les déchets que nous produisons et notre impact sur notre belle planète. Réparer et réutiliser nos biens est aussi un geste facile qui contribue positivement à notre environnement. La liste des petits gestes que nous pouvons faire individuellement me semble longue, très longue! Et vous, que ferez-vous?

Dans un tout autre ordre d’idée, cette belle édition de juin portant sur l’environnement marque aussi la fin du mandat 2021-2022… et la fin de mes fonctions de rédactrice-en-chef de l’ExtraJudiciaire. Il y a trois ans, j’acceptais d’embarquer dans cette belle aventure. J’ai eu beaucoup de plaisir à

m’impliquer au sein de l’ExtraJudiciaire, à écouter et partager des idées lors des réunions, et à faire la connaissance de nouveaux bénévoles toujours aussi motivés et désireux de s’impliquer dans l’élaboration de notre précieuse revue. J’éprouve beaucoup de gratitude pour la confiance qui me fut donnée et pour tout ce que j’ai appris au cours de ces trois années.

Bien que ce soit avec tristesse que je rédige cette dernière chronique, je quitte le cœur léger en confiant l’Extra entre de bonnes mains! Il me fait plaisir de vous annoncer le prochain rédacteur en chef: Grégory Lancop. Grégory est ce que l’on pourrait appeler un abonné de l’ExtraJudiciaire; toujours présent aux rencontres, rempli d’enthousiasme et prêt à partager ses nombreuses idées. Sa grande contribution à l’ExtraJudiciaire, tout comme celle de chacun des bénévoles s’y impliquant, en font la revue pertinente et innovante qu’elle est. Je n’ai nul doute que Grégory saura bien prendre soin de l’ExtraJudiciaire et que son enthousiasme toujours au rendez-vous se propagera auprès de tous les membres du comité. Grégory je te souhaite bon succès dans cette belle aventure!